Mon Parcours
Appartenances – Née en Haute-Savoie, en France, ma « marmite » est remplie de forêts, de neige, d’air frais, d’un quotidien sportif et de la chaleur des repas copieux et conviviaux. J’ai aussi été marquée par la vie de village, d’ancêtres descendus de leurs montagnes et de liens sociaux ancrés dans un même groupe d’amis au fil des années.
Les personnes de mon groupe d’appartenance ont toujours travaillé dans les soins, la nature et la musique. J’ai alors développé une certaine écoute de mon environnement et un univers créatif via notamment la peinture, la sculpture et la danse. Je me suis d’ailleurs d’abord lancée dans des études d’arts appliqués, avant de me plonger dans celles de l’esprit et l’humain.
Pluridisciplinaire – Que ce soit du côté du patient dans une clinique spécialisée, en tant qu’aide-soignante à l’ Hôpital Universitaire de Genève, dans des ateliers de réinsertion pour les personnes en situation de handicap, ou encore en maison de retraite, puis comme tutrice auprès de jeunes en difficultés, mes expériences professionnelles ont toujours été orientées vers les soins. Cela a construit mon rapport à l’Autre et m’a permis différentes perspectives.
À cela se sont ajoutés les voyages, mes expatriations du Costa Rica, en Belgique puis à Berlin en passant par l’Afrique de l’Ouest, qui m’ont ouverte à d’autres cultures et façons de faire. J’ai entre-temps obtenu en 2019 mon titre de psychologue clinicienne à l’Université Libre de Bruxelles. L’important aujourd’hui étant pour moi d’arriver à combiner la multitude d’outils acquis pendant mon parcours.
Les sessions d’art thérapie au cabinet en sont un exemple.
Associatif – J’ai toujours voulu être psychologue pour travailler ensuite dans le domaine humanitaire et des ONG. Après avoir fait du bénévolat au sein d’associations pendant mes études, comme avec Sea Shepherd Terre par exemple, je suis partie au Togo pour un premier projet concret en tant que psy. Celui-ci participait au développement de la santé mentale là-bas en créant un pôle de recherche en psychologie et en intégrant des prises en charge dans différents établissements avec l’aide d’une ONG locale et du centre Paul Louis Renée.
Depuis deux ans maintenant, je partage un cabinet dans le quartier de Friedrichshain à Berlin avec mon collègue psychologue David Pulice. C’est un espace que nous souhaitons collectif et où nous tentons de travailler toujours en réseau avec d’autres collègues de la santé. C’est un moyen de rassembler des savoirs, des compétences, des expériences et de les partager. Aussi, de pouvoir répondre au mieux à toutes les demandes.
Rencontre des Mondes – Dès mon 1er stage avec Ulysse, à Bruxelles, une association qui accompagne psychologiquement toutes personnes en situation d’exil, j’ai bien compris, face à des personnes de culture étrangères à la mienne, que nos réalités s’exprimaient différemment. Pour travailler toujours dans un contexte interculturel, il fallait bien concevoir celles des Autres. C’est ce que j’ai tenté de questionner dans ma recherche au sujet de l’impact de nos croyances dans un chemin thérapeutique réalisée au Togo dans le cadre de mon mémoire de fin d’études.
Et c’est ce que je travaille actuellement dans ma formation d’ethnopsychiatrie, au Centre Devereux à Paris. Une approche psy qui amène à interroger les malentendus interculturelles (« inter-mondes ») et qui permet au travers d’un dispositif spécifique la rencontre des esprits qui les constituent.